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17/01/2015

CAILLOUX D'AUTOMNE

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L'ARBRESLE 2012

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HOLA, VILS BERCHIERS !

”Bonjour, chers Messieurs ! Je me présente : je suis le maître de ces lieux, et en tant que tel, je vous souhaite une bonne journée» !

«Bonjour,  Monsieur ! Nous sommes ravis de la chance qui nous a permis de faire céans votre connaissance» !

«Vous m’en voyez navré, Messieurs, mais je vais vous demander de quitter ces lieux sans plus attendre, en abandonnant sur le pré ces pierres que vous avez subtilisées par-devers moi».

«Monsieur, notre bonne foi est surprise ! Tels que vous nous voyez, en tenue de ville et ne maniant aucun outil, nous n’avons fait que grapiller quelques cailloux dans le purin, ne dégradant en aucune façon vos pâtures, dont nous vous faisons compliment pour la bonne tenue»…

«Certes, Messieurs, certes, je n’en disconviens pas, mais ne destinez-vous pas ces pierres à la vente sur quelque site marchand ? N’allez pas vous enrichir grassement sur mon dos par le biais de de votre larcin» ?

«Que nenni, Monsieur, ces quelques nodules de calcédoine ont été ramassés dans le seul but d’étoffer un peu nos collections personnelles Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous laisser en garder quelque-uns, pour notre agrément, et pour l’intérêt scientifique que ces minéraux ne manqueront pas de susciter, mis hors de portée des sabots de vos vaches, et lavés de la bouse de ces mêmes ruminants»!

«Il n’empêche, chers Messieurs, que je vous soupçonne de tirer profit d’un bien qui m’appartient, et, de ce fait, ma dignité s’en trouve offensée. Je n’ai d’autre solution que de vous demander de vider les lieux prestement, en vous demandant de remettre sur mon terrain les deux ou trois pierres que je vois posées à côté de vos véhicules»...

«Que nenni, Monsieur, ces pierres sont sur le domaine public, et ont été prélevées dans le fossé sis de l’autre côté de la route»…

«En tous cas, Messieurs, il me plairait de vous voir repartir sur l’heure, et je serais plus serein à l’avenir, si vous vouliez bien me promettre de ne jamais revenir en ces lieux» !

«Eh bien, Monsieur, il ne nous reste qu’à prendre congé, en vous souhaitant une bonne journée, et une excellente santé, aussi longtemps que faire se pourra» !

 

Eh oui, il arrive que l’on rencontre des esprits retors...

 

Ce vendredi, nous étions partis caillouter dans le vert Jura, profitant du soleil d’Automne... Sous la houlette de notre ami Carni, une petite visite à un site confidentiel de calcédoine. L’arrivée du propriétaire peu accomodant nous a obligés à partir, mieux vaut en rire.

 

L’après-midi, dans un site charmant non loin de Saint-Claude, prospection de calcite, un excellent moment de cailloutage dans ce lieu magnifique.

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CONSTAT DE BÊTISE

Tristesse...

Aujourd’hui, pas de gai compte-rendu de sortie... pas de photographies de paysages... pas de rires, pas de fête...

Non, aujourd’hui, juste un constat sur la bêtise humaine...

Un beau sentier, quelque part dans la montagne. Le jour se lève, et une poignée de personnes progressant sur ce chemin. L’ambiance est gaie, le paysage est magnifique. De temps en temps, une pause, car la pente est rude. Plaisanteries, séances de photos : marmottes, fleurs, rochers qui dominent la vallée. Ces gens-là sont tout autant heureux de jouir du paysage que de la passion qui les amène ici. 

Arrivés au sommet, il voient bien un homme, que rien ne distingue particulièrement, et qui se promène l’air de rien. Et nos amis déballent leurs loupes, en ramassant dans les éboulis des éclats de roche. Ces gens sont des micro-minéralogistes, c’est-à-dire des amateurs de micro-cristaux. Travail de fourmi, presque scientifique, vu la masse de connaissances que cette passion exige. D’ailleurs, ils participent de temps à autre à des publications dans des revues spécialisées, mettant en exergue des merveilles inconnues des profanes.

Mais voilà que le promeneur s’approche, et dévoile son identité : il s’agit en fait d’un garde, et en tant que garde, dresse procès-verbal à nos amis pour prospection de minéraux... nos amis lui font remarquer qu’ils sont de bonne foi, et que nul écriteau ne leur a interdit de ramasser quoi que ce soit. Il leur est répliqué que c’était à eux de se renseigner !

Et le discours de ce garde encore jeune, pourtant, ressemble à celui du garde si bien décrit par Pagnol dans Le Château de ma Mère... donc, confiscation du matériel, obligation de descendre à la ville voisine, distante d’une quarantaine de kilomètres, pour payer l’amende et récupérer les outils.

Rage, incompréhension, nos amis décident donc d’écourter leur séjour, au grand dam de l’aubergiste, qui perd du chiffre d’affaires, et qui le perdra les années prochaines, puisqu’il est pour eux exclu de revenir faire du tourisme dans un pays qui traites les honnêtes gens de cette façon.

Il faut vous dire que la micro-minéralogie consiste à prélever des fragments de roches qui montrent des cristaux très souvent inférieurs au millimètre... prélevés dans des pierriers, où des blocs qui font souvent quelques centaines de tonnes forment un chaos... autant dire que le passage d’un micro-minéralo fait moins de dégâts qu’une marmotte qui fait ses besoins... de toutes façons, les Alpes bougent, chaque année, le gel fait tomber des millions de tonnes de rocher, et aucun garde ne vient dresser procès à la nature... et à quelques dizaines de kilomètres, on peut voir ce que Saint-Pognon a fait de la montagne : plus d’arbres, plus d’herbe, plus d’animaux, les rochers fracassés à l’explosif, les combes modelées comme de la pâte pour faire des pistes de ski...

Pour la petite histoire, la présence de ce garde était dûe à une dénonciation... oui oui, des gens avaient été trouver les gendarmes pour signaler une présence qu’ils jugeaient non-conforme à leur façon de concevoir le tourisme. Les gendarmes, qui ont des affaires plus graves à traiter que les jérémiades de quelques pisse-froid, les avaient éconduits. Ils se sont alors rabattus sur le garde, qui avait tendu le piège à nos amis. On ne peut pas trop le blâmer, après tout, il faisait son travail, même s’il le faisait en peu trop bien, voire bêtement.

Mais vous, les dénonciateurs, vous dont la vie est si terne que vous rejouez les sombres épisodes de la dernière guerre, je vous conchie. Si les fosses sceptiques ont un fond, c’est là qu’est votre place. Que les puces de mille chiens galeux infestent votre arrière-train, et que vos bras deviennent trop courts pour que vous puissiez vous gratter.