17/01/2015
CONSTAT DE BÊTISE
Tristesse...
Aujourd’hui, pas de gai compte-rendu de sortie... pas de photographies de paysages... pas de rires, pas de fête...
Non, aujourd’hui, juste un constat sur la bêtise humaine...
Un beau sentier, quelque part dans la montagne. Le jour se lève, et une poignée de personnes progressant sur ce chemin. L’ambiance est gaie, le paysage est magnifique. De temps en temps, une pause, car la pente est rude. Plaisanteries, séances de photos : marmottes, fleurs, rochers qui dominent la vallée. Ces gens-là sont tout autant heureux de jouir du paysage que de la passion qui les amène ici.
Arrivés au sommet, il voient bien un homme, que rien ne distingue particulièrement, et qui se promène l’air de rien. Et nos amis déballent leurs loupes, en ramassant dans les éboulis des éclats de roche. Ces gens sont des micro-minéralogistes, c’est-à-dire des amateurs de micro-cristaux. Travail de fourmi, presque scientifique, vu la masse de connaissances que cette passion exige. D’ailleurs, ils participent de temps à autre à des publications dans des revues spécialisées, mettant en exergue des merveilles inconnues des profanes.
Mais voilà que le promeneur s’approche, et dévoile son identité : il s’agit en fait d’un garde, et en tant que garde, dresse procès-verbal à nos amis pour prospection de minéraux... nos amis lui font remarquer qu’ils sont de bonne foi, et que nul écriteau ne leur a interdit de ramasser quoi que ce soit. Il leur est répliqué que c’était à eux de se renseigner !
Et le discours de ce garde encore jeune, pourtant, ressemble à celui du garde si bien décrit par Pagnol dans Le Château de ma Mère... donc, confiscation du matériel, obligation de descendre à la ville voisine, distante d’une quarantaine de kilomètres, pour payer l’amende et récupérer les outils.
Rage, incompréhension, nos amis décident donc d’écourter leur séjour, au grand dam de l’aubergiste, qui perd du chiffre d’affaires, et qui le perdra les années prochaines, puisqu’il est pour eux exclu de revenir faire du tourisme dans un pays qui traites les honnêtes gens de cette façon.
Il faut vous dire que la micro-minéralogie consiste à prélever des fragments de roches qui montrent des cristaux très souvent inférieurs au millimètre... prélevés dans des pierriers, où des blocs qui font souvent quelques centaines de tonnes forment un chaos... autant dire que le passage d’un micro-minéralo fait moins de dégâts qu’une marmotte qui fait ses besoins... de toutes façons, les Alpes bougent, chaque année, le gel fait tomber des millions de tonnes de rocher, et aucun garde ne vient dresser procès à la nature... et à quelques dizaines de kilomètres, on peut voir ce que Saint-Pognon a fait de la montagne : plus d’arbres, plus d’herbe, plus d’animaux, les rochers fracassés à l’explosif, les combes modelées comme de la pâte pour faire des pistes de ski...
Pour la petite histoire, la présence de ce garde était dûe à une dénonciation... oui oui, des gens avaient été trouver les gendarmes pour signaler une présence qu’ils jugeaient non-conforme à leur façon de concevoir le tourisme. Les gendarmes, qui ont des affaires plus graves à traiter que les jérémiades de quelques pisse-froid, les avaient éconduits. Ils se sont alors rabattus sur le garde, qui avait tendu le piège à nos amis. On ne peut pas trop le blâmer, après tout, il faisait son travail, même s’il le faisait en peu trop bien, voire bêtement.
Mais vous, les dénonciateurs, vous dont la vie est si terne que vous rejouez les sombres épisodes de la dernière guerre, je vous conchie. Si les fosses sceptiques ont un fond, c’est là qu’est votre place. Que les puces de mille chiens galeux infestent votre arrière-train, et que vos bras deviennent trop courts pour que vous puissiez vous gratter.
16/01/2015
LA MONTAGNE EST BELLE
Le glacier des Deux-Alpes, à 8 heures du matin... la fraîcheur (5°) et un soleil qui inonde la combe.
Le soir, je passe deux cols, direction la belle Savoie.
Et le lendemain, direction le sommet.
15/01/2015
LES PYRITES DE LA MORTE
Et le lendemain, direction le Sinard et ses gypses.
RAID À LONGEFAY
Nico et Maria, profitant de leur transhumance annuelle vers la lointaine Espagne, ont eu la bonne idée de s’arrêter en Bourgogne, et de venir avec nous casser du caillou.
Descente du Pirate.
LE SINARD SOUS LES GIBOULÉES
Deux ans sont passés depuis ma dernière prospection sur ce site magnifique. Un peu de déception en arrivant : le dernier glissement de terrain remonte à 2004, et le site se végétalise à toute vitesse. De plus, les pluies récentes avaient détrempé le terrain. D’où la difficulté à se mouvoir dans ce bourbier.